13/01/20

Définition du Design Thinking

Workshop Design Thinking Toulouse
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Dans le domaine de la conception de nouveaux produits, il est important pour toutes les parties prenantes de partager leurs idées afin de créer des produits qui apportent une véritable valeur ajoutée. Ce procédé créatif a pour but de satisfaire l’utilisateur final, et on le désigne souvent par le terme « design thinking ». Toutefois, il est nécessaire de bien le définir et de bien le maîtriser afin de profiter de ses nombreux avantages.

Le Design Thinking, c’est quoi ?

Le terme « design thinking » désigne la conception basée sur la bonne compréhension de l’utilisateur et de son environnement. Il s’agit d’une démarche de création basée sur la mise à contribution des différents membres prenant part à un projet. Elle intervient dans les cours de gestion de l’innovation enseignés à l’université Stanford-des-États-Unis au cours des années soixante. Ceux-ci sont centrés sur l’être humain et ont pour but de le faire réfléchir aux enjeux du monde.

Au cours des années soixante-dix, un ouvrage écrit par Robert H. Mckin aborde le sujet : Experience in Visual thinking. Dans ce livre, on établit les différentes règles de la méthode de design thinking. Ces règles connaîtront plus tard des modifications. C’est ainsi qu’en 1987 Peter Rowe publie un livre intitulé « Design Thinking ».

David Kelly et Tim Brown de la société IDEO élaborent une nouvelle procédure pour résoudre les problèmes en 1992. Ils sont les précurseurs de l’utilisation du design thinking pour la création de produits innovants. La société IDEO fait le pari en 1999 de créer en quelques jours un caddie ergonomique pour les supermarchés en se basant sur la philosophie du Design Thinking. Une équipe – composée de médecins, logisticiens, designers, testeurs – se réunit, met sur pied un processus de résolution de problèmes, et développe un prototype qui deviendra le caddie que vous utilisez aujourd’hui dans tous les centres commerciaux de la planète !

À partir de l’an 2000, on observe la multiplication de publications abordant le thème. Des cours sont administrés et des colloques sont organisés afin de vulgariser la notion de design thinking. L’année 2012 voit ainsi la création de trois écoles de design thinking à Tokyo, Pékin et Paris. On y apprend notamment les méthodologies de la pensée design ainsi que l’animation d’ateliers idéation en mode collaboratif.

À quels principes répond le Design Thinking ?

L’élaboration des principes qui régissent le design thinking fait intervenir trois grandes questions :

  • quels sont les usages des personnes dans un environnement donné,
  • pourquoi trouver des solutions innovantes pour améliorer leurs usages,
  • comment créer les meilleures interactions entre usagers et usages ?

Dans le but d’innover, on se doit de considérer tous ces facteurs. Lorsqu’un besoin est explicite ou non, le design thinking tente d’y répondre. En complément, il existe également des méthodes anthropologiques comme l’observation, l’immersion ou encore la co-création, qui ont prouvé leur efficacité.

Quels sont les objectifs du Design thinking ?

L’objectif principal de cette méthode est de faire travailler les professionnels du design ainsi que les ingénieurs dans une parfaite harmonie. La combinaison de leurs compétences permettent d’identifier les besoins et d’évaluer l’environnement afin de rechercher les solutions qui sont les mieux adaptées. Voilà donc l’essentiel à savoir sur le concept de design thinking.

Pour finir, l’analyse de ces facteurs contribue à mettre en place un prototype qui représentera le plus fidèlement possible le concept. Il s’agit d’une véritable collaboration au sein de l’entreprise qui va impliquer tous les acteurs dans la gestion du projet. Ainsi, on aboutit de manière efficiente et rapide à la conception d’un service ou un produit innovant.

Découvrez également le Design Sprint que l’on peut qualifier de méthode qui accélère le Design Thinking et le DesignOps, le design en mode intelligence collective.

Quarante ans après sa création, le Design Thinking est toujours une méthode très populaire

Aujourd’hui, la pensée conceptuelle est utilisée par des employés, des indépendants et des dirigeants créatifs du monde entier, et à tous les niveaux d’organisation. Elle cherche à susciter de nouvelles alternatives pour les produits et les services, mais aussi pour les entreprises et la société. Jetons un coup d’œil à la pensée design, à ses objectifs et à la manière dont elle est appliquée.

Contrairement à la croyance populaire, la réflexion conceptuelle n’est pas réservée aux designers. Plusieurs grands artistes, ingénieurs et hommes d’affaires ont utilisé cette méthode pour atteindre leurs objectifs.

Elle tire son nom des processus utilisés par les designers, qui leur permettent d’extraire, d’enseigner, d’apprendre et/ou d’appliquer des techniques centrées sur l’individu, afin de résoudre des problèmes de manière créative et innovante, quel que soit le domaine d’application.

Un grand nombre de marques internationales utilisent encore aujourd’hui le Design Thinking. Parmi elles, citons plusieurs grands noms tels que Apple, Google et Samsung.

Elle est également enseignée dans les grandes universités du monde entier, dont Harvard, le MIT et Stanford, où elle a été développée dans les années 1980 par Rolf Faste.

L’objectif ultime du Design Thinking est de trouver des solutions aux problèmes concernant les produits et les services. Son processus est centré sur une compréhension plus approfondie de leurs utilisateurs. La méthode suggère qu’il est nécessaire de remettre en question les hypothèses afin de redéfinir les problèmes.

Ce n’est qu’en faisant cela que nous pouvons identifier des stratégies et des solutions alternatives à adopter. Une fois le processus terminé, nous devons tout remettre en jeu, une fois de plus, et le faire autant de fois que nécessaire, afin d’obtenir des résultats qui n’étaient peut-être pas immédiatement apparents lorsque nous avons commencé le processus.

En résumé, on peut dire que le Design Thinking est une façon de penser et de travailler à travers un ensemble de méthodes pratiques.

L’empathie au cœur de la méthode

L’empathie est au cœur du Design Thinking. Elle vise à comprendre l’individu pour lequel nous créons le produit ou le service, afin de mieux cerner ses besoins et ses désirs.

Elle nous oblige à quitter la vision originale que nous avions à l’origine, et à mettre l’accent sur la façon dont elle sera reçue par l’utilisateur, en remettant toujours en question les hypothèses et les solutions auxquelles nous sommes parvenus auparavant.

Le Design Thinking est souvent utilisé pour résoudre des problèmes mal définis ou inconnus en essayant d’imaginer la réaction de l’individu à ce que nous proposons, au lieu de notre propre réaction.

Cela se fait par le biais de séances de brainstorming et en adoptant une approche pratique et continue qui devrait se répéter presque indéfiniment. Les étapes sont : l’esquisse, le prototypage, avant de tester les concepts et les idées.

La méthodologie du Design Thinking

Il existe trois approches principales du Design Thinking. Cependant, toutes les variantes sont similaires et incarnent les mêmes principes.

À l’origine, le Design Thinking était un processus en sept étapes. Il a été conçu par le professeur Rolf Faste à l’université de Stanford en Californie, et basé sur le travail de Robert McKim. Le processus consistait à : définir, rechercher, imaginer, prototyper, sélectionner, mettre en œuvre et apprendre.

Il a ensuite été réduit à cinq par Jeremy Gutsche du site Trendhunter comme suit : définir, imaginer, synthétiser, prototyper et tester, avant d’être réduit à trois par Tim Brown, PDG d’IDEO, avec un tout nouveau choix de mots (idées) qui sont : inspiration, imagination et mise en œuvre.

L’essentiel est que, quel que soit le nombre d’étapes définies, elles ne doivent pas toujours être séquentielles. De plus, l’objectif étant de trouver des solutions innovantes, il est normal de ne pas suivre de règles strictes.

Par exemple, l’une de ces étapes peut rediriger le processus vers une étape précédente, avant même qu’un cycle ne soit terminé.

On peut donc se retrouver dans des situations où les étapes sont réalisées en parallèle. L’important est de recommencer autant de fois que nécessaire, quel que soit l’ordre.

Sortir des sentiers battus

Puisque les concepteurs tentent de trouver des solutions innovantes encore inconnues, on utilise souvent l’expression anglaise « Thinking outside the Box » pour exprimer le fonctionnement global de cette méthode.

Étrangement, on pourrait presque dire qu’il s’agit d’une anti-méthode utilisée pour trouver des solutions à des problèmes dont nous ne connaissions même pas l’existence avant de commencer le processus.

Cependant, l’objectif est beaucoup plus clair : Améliorer les produits ou services en analysant et en essayant de comprendre comment les utilisateurs vont réagir (ou réagissent déjà, dans certains cas) aux produits et services, tout en étudiant les conditions dans lesquelles ils le font. Cette technique touche à des concepts moins scientifiques, tels que les émotions, les besoins, les motivations et les comportements, qui la font évoluer vers une vision plus sensible et moins mathématique de la résolution de problèmes.

L’intérêt de la méthode est de poser des questions difficiles afin de formuler des hypothèses plus humaines aux problèmes de situations données.

Le Design Thinking, en quelque sorte, cherche à démontrer que les hypothèses précédentes étaient erronées. Une fois que l’on a réussi, il ne reste plus qu’à découvrir les contraintes réelles du problème auquel on est confronté.

Au final, on peut dire que le Design Thinking est fait pour creuser plus profondément les problèmes, afin de les comprendre et d’y apporter des solutions.

Dans la vie réelle, cela signifie créer des prototypes et tester notre produit ou service, encore et encore, afin de les améliorer, avant de répéter le processus une deuxième, puis une troisième fois, une quatrième… et ainsi de suite.

Catégories: UX